Callirhoé
Château de Saint-Jean dans le Berry. Marc Valery, romantique et beau jeune homme, féru d’archéologie, est l’enjeu des intrigues amoureuses de Marguerite et de son amie Fanny. La découverte d’un mystérieux serment gravé sur une plaque de bronze antique, puis celle de Callirhoé, statue incroyablement belle et énigmatique, bouleversent les relations de la bourgeoisie locale. Manifestations surnaturelles, visions prémonitoires plongent le jeune archéologue dans une aventure fantastique qui le propulse à l’époque gauloise.Un suspense haletant et d’une grande modernité.
Callirhoé est, sans aucun doute, l’un des plus beaux et fascinants romans archéologiques du XIXe siècle. Une œuvre sur laquelle planent les ombres de George Sand et de Lina Calamatta, l’épouse de Maurice Sand.
D’un style alerte et séduisant, soutenu par une grande érudition, Callirhoé offre également une description du Berry digne des Légendes rustiques de George Sand en lui conférant un charme envoûtant, voire inquiétant.
Ce premier roman de Maurice Sand, publié en 1864, fut enseveli dans le tumulus de l’histoire littéraire, mais telle la magnifique statue décrite dans cette œuvre, Callirhoé se devait d’être exhumé et redécouvert.
Le Coq aux cheveux d'or
Le Coq aux cheveux d'or, récit des temps fabuleux, est ainsi annoncé par l'auteur dans sa préface :"C'est te dire, 0 lecteur, que ce récit de temps qui ne sont plus, est antérieur à ce que nous connaissons de plus ancien"
Maurice Sand
Tu en risquais autant avec ton moyen âge ; tu as su vaincre la difficulté et rendre la chose amusante pour le gros public en même temps qu’appréciable aux artistes.
Il faut trouver moyen de faire le même tour de force pour ton Coq Or, il sera très indifférent au public et aux journalistes, qui ne sont pas érudits, — tu peux t’en apercevoir, — que tes personnages soient les ingénieuses personnifications des races antiques. Cela plairait à des savants dans la partie ; mais combien y en a-t-il ? Et le peu qu’il y en a ne te liront même pas : il suffit qu’une chose s’appelle roman pour qu’ils ne l’ouvrent jamais.
Donc, ta science sera perdue et te nuira, si c’est en vue de la science que tu fais ton livre. Il est amusant et plein de grandissimes qualités, c’est bien ; mais il y faut une base qui manque. Il faut un ton, c’est-à-dire une forme, un style qui rattache l’esprit du lecteur à une époque connue de lui. Plus tu la prendras moderne, plus tu auras de lecteurs. La couleur indiano-persane en aura dix sur cent ; personne ne la connaît. La couleur d’Apulée en aura cent sur cent : le type de l’Âne d’or est devenu populaire.
Tu vois que c’est bien important, et je te croyais fixé là-dessus. Je voudrais qu’avant d’entreprendre un nouvel Âne d’or, tu fisses du Coq d’or une chose dans cette couleur...
George Sand (correspondance avec son fils)
Le monde des papillons
En 1867, Maurice Sand, entomologiste depuis l'enfance, participe à la rédaction d'un ouvrage consacré en partie à l'observation et à la reconnaissance des papillons, ainsi qu'à leur traitement systématique dans le cadre d'une collection.
Nohant étant alors un terrain d'expérimentation privilégié pour Maurice.
Intitulé Le Monde des papillons, l'ouvrage en question est préfacé par George Sand qui justifie l'intérêt du travail de son fils.
"Tout le monde connaît une vingtaine de types, les plus apparents, les plus répandus aux heures du jour où l'on se promène. On apprend aux enfants à les reconnaître sous leurs noms vulgaires, car on se souvient vaguement d'avoir été initié de même, et on pense que cela suffit à quiconque ne se destine pas aux études naturelles.
Eh bien ! Cela ne suffit pas. Sans devenir ni chasseur ni préparateur, ni collectionneur de papillons, il serait bon d'avoir une notion générale et précise de cette branche de l'histoire naturelle, comme on l'a des animaux plus apparents dans la création...
Un ouvrage qui, sans prétendre à révéler des secrets nouveaux, ni même à établir une méthode nouvelle, tend sous une forme facile et enjouée, à initier tout le monde à toute l'existence d'un ordre, peut donc avoir son utilité, comme il a son intérêt très réel pour les amants de la nature, qu'ils soient au point de vue de l'observation, de l'art ou de la poésie..."
George Sand
Pour feuilleter Le monde des papillons, cliquer ici.
George Sand et le théâtre de Nohant par Maurice Sand
"... Au lieu de copier servilement la réalité, l'artiste tâchera de lui donner le plus de vérité humaine possible.
Surtout, il créera des types de beautés point éloignés de la vie, mais plus parés de vertu que les gens que l'on coudoie à l'ordinaire; il les placera en pleine lumière, pour qu'on les voie bien, qu'on les aime et qu'on les imite..."'
George Sand (lettre à G. Flaubert).
Tout au long de sa vie, George Sand s’intéresse au théâtre sous toutes ses formes et en particulier à ses formes marginales, notamment le théâtre improvisé et le théâtre des marionnettes. Pour elle, le théâtre signifie un lieu d’apprentissage du jeu de l’acteur et une plate-forme pédagogique ; il forme et instruit l’acteur comme le spectateur
. L’aspect privé voire intime du théâtre joué au sein de sa famille à Nohant s'oppose à l'aspect publique de ses pièces jouées dans les théâtres parisiens pendant une trentaine d'années.
A Nohant les notions de la commedia dell’arte, le théâtre italien, connaissent leur plein essor.
Le théâtre de Nohant évolua rapidement d’un amusement de famille à une réponse aux questions esthétiques, philosophiques et psychologiques que s’est posées George Sand pendant toute sa vie....
Suite de la lecture
Par Aurore Sand, une très belle édition en coffret numéroté de 1930, avec les planches d'aquarelles de Maurice Sand reproduites par Daniel Jacomet. (coll.privée).
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